Comment nous travaillons

Dans les sociétés confrontées à des violations massives et généralisées des droits de l’homme, la justice découle généralement des efforts incessants et indéfectibles des victimes, des militants et des groupes de la société civile. Des leaders sociaux en Colombie aux manifestants dans les rues de Tunisie, des groupes de femmes au Népal aux défenseurs des droits de l’homme dans les villages du nord de l’Ouganda, l’ICTJ est un allié constant de ceux qui sont en première ligne de la lutte pour la justice, même en des lieux où celle-ci semble impossible. Nous les aidons à développer leur capacité à formuler et à faire avancer leurs demandes, à s’engager auprès des institutions, à influencer la législation et à obtenir des résultats.

Nous travaillons en partenariat avec les victimes et la société civile 

Les victimes et leurs droits sont au cœur de la justice transitionnelle et de tout le travail de l’ICTJ. Nous œuvrons aux côtés des victimes dans leur quête de justice et veillons à ce qu’elles aient leur mot à dire dans les politiques qui les concernent. Nous sensibilisons les gens à leurs droits et soutenons les efforts déployés pour que les auteurs des exactions soient tenus responsables, pour découvrir la vérité sur les violations subies par les victimes et leurs communautés, et pour obtenir reconnaissance et réparation. Nous nous associons également à des organisations de la société civile, notamment des groupes de femmes, de jeunes et de minorités qui ont tout intérêt à bâtir une société plus juste, plus pacifique et plus démocratique. Ensemble, nous faisons progresser les réformes institutionnelles et les garanties nécessaires pour éviter que ces violations ne se reproduisent. 

Nous conseillons les acteurs étatiques  

Lorsque des gouvernements ou d’autres acteurs étatiques décident d’instaurer des lois, des politiques ou des institutions pour traiter les séquelles de violations graves des droits de l’homme et rendre justice aux victimes, ils font souvent appel à l’ICTJ pour des analyses, des conseils et une assistance technique éclairés. En tant qu’organisation de référence sur le terrain, nous avons accès aux principaux décideurs, nous proposons des recommandations que nos partenaires prennent en compte et sur lesquelles ils agissent, et nous soutenons les processus de conception et d’application de solutions réalisables. 

Nous construisons des ponts 

Depuis sa création en 2001, l’ICTJ a réuni des victimes, des membres de la société civile, des acteurs gouvernementaux, des représentants d’organisations internationales, des praticiens et des experts dans le cadre de discussions et d’initiatives novatrices visant à faire progresser la justice, la responsabilisation des exactions et les droits des victimes – des intervenants qui, sinon, ne se seraient jamais rencontrés ou n’auraient jamais travaillé ensemble. 

Nous créons des plateformes permettant aux victimes et aux groupes de la société civile d’exprimer et de discuter leurs demandes, et nous ouvrons des canaux de communication avec les acteurs concernés aux niveaux national et international. Dans la mesure du possible, nous facilitons la collaboration entre les victimes, les agents de l’État et les institutions responsables de la protection de leurs droits. 

Nous menons des recherches novatrices 

En tant que groupe de réflexion qui agit, l’ICTJ mène des recherches de pointe qui alimentent la réflexion à tous les niveaux politiques et façonnent le domaine de la justice transitionnelle. Nos recherches identifient les schémas émergents de notre travail de terrain, explorent les expériences comparatives d’un large éventail de contextes, présentent les leçons apprises et les meilleures pratiques, envisagent des approches pionnières et procurent à point nommé des analyses et recommandations politiques basées sur plus de 20 ans d’expérience cumulée. Nous partageons diffusons largement ces connaissances par le biais de publications et de notes d’orientation, d’ateliers et de conférences, ainsi que par des actions de promotion globales et ciblées. 

Nous comprenons les complexités des transformations sociales et politiques  

L’ICTJ évalue en permanence la dynamique sociale et politique et les relations de pouvoir sur le terrain afin de mieux informer et d’affiner notre approche, d’atténuer les risques, d’identifier et de saisir les opportunités stratégiques pour maximiser l’impact. Nous adaptons notre travail aux circonstances particulières à une société, notamment sa culture, son histoire, ses capacités et sa composition socio-économique. 

Dans les pays qui subissent de profondes transformations, le vent du changement peut se lever soudainement et souffler avec force, modifiant souvent cette dynamique, parfois de façon dramatique. En recueillant et en analysant régulièrement des données et en consultant nos pairs et nos partenaires pour revoir nos hypothèses, nous restons souples et aptes à réagir prestement à des réalités en évolution rapide. 

L’ICTJ adhère strictement au principe du « ne pas nuire » et prend toutes les mesures nécessaires pour éviter d’exacerber les tensions ou les conflits existants dans une société. Nous mettons également en place des mesures qui protègent les victimes, les personnes vulnérables et autres parties prenantes qui participent à nos projets.  

L’ICTJ s’associe à des groupes de victimes, des militants et des fonctionnaires pour élaborer des politiques et des processus sensibles au genre et informés des priorités de toutes les victimes, y compris les femmes, les enfants et les membres de la communauté LGBTQI. Nous veillons à ce que les femmes et les victimes non seulement participent, mais jouent un rôle central dans la conception et la mise en œuvre des mesures de justice transitionnelle.