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Au lendemain d'élections présidentielles controversées, des Vénézuéliens de tous horizons sont descendus dans la rue pour exprimer leur méfiance collective à l’égard des résultats officiels, leur indignation face à la grave crise économique et politique que traverse leur pays et leur demande de changement radical. Pendant un bref instant, leur nombre et l’unité de leurs voix ont laissé espérer qu’une fenêtre d’opportunité s’était ouverte pour un véritable changement. Dans les pays confrontés à des violations massives des droits humains, il arrive parfois qu’une fenêtre d’opportunité s’ouvre pour que la société se rassemble et trace un chemin vers la paix et la justice. Malheureusement, de telles fenêtres ne restent pas ouvertes indéfiniment.

Le 13 août 2024, la Division des crimes internationaux de la Haute Cour d’Ouganda a rendu son verdict dans l’affaire opposant l’Ouganda à Thomas Kwoyelo, ancien commandant et colonel du groupe rebelle de l’Armée de résistance du Seigneur. M. Kwoyelo a été reconnu coupable de 44 chefs d’accusation de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre et d’autres crimes graves commis pendant le conflit armé qui a duré plusieurs décennies dans le nord de l’Ouganda entre la LRA et le gouvernement ougandais. Ce jugement représente une étape importante dans la quête de justice et de responsabilité et une étape cruciale vers la reconnaissance des souffrances des victimes de ces atrocités de masse.

Près de huit ans après le départ de l’ancien président gambien Yahya Jammeh du pouvoir, le pays cherche toujours à obtenir justice pour les violations des droits humains commises pendant ses 22 ans de dictature. En mai 2023, le ministère de la Justice a publié un plan visant à mettre en œuvre les recommandations de la Commission vérité, réconciliation et réparations du pays. Si le plan promet de rendre justice et de réparer les torts causés, pour avoir l’effet escompté, il nécessite une large participation du public au processus, en particulier celle des jeunes. Dans cet esprit, l’ICTJ s’est associé au Fonds pour la consolidation de la paix des Nations Unies dans le cadre d’un projet visant à encourager la jeunesse gambienne à jouer un rôle de premier plan dans ce processus et dans l’avenir du pays.

BOGOTÁ, 20 JUIN 2024— En 2022, la Colombie a adopté la loi Paix totale, par laquelle elle vise à négocier et à conclure des accords avec les organisations armées qui existent encore dans le pays. Le 19 juin 2024, l'actuelle directrice de l'ICTJ Colombie, Maria Camila Moreno, a été nommée membre de l...

Dans le cadre de son mandat, la Commission colombienne pour la clarification de la vérité a mené 68 processus de reconnaissance dirigés ou soutenus par une équipe spécialisée. Ces processus visaient à reconnaître les victimes et les préjudices qu'elles ont subis, ainsi que les respons...

Former guerrilla member Gabriel Ángel holds the microphone for former paramilitary member Nodier Giraldo during an event at the Truth Commission.

Tout au long de l'année 2023, les experts de l'ICTJ ont offert leur point de vue unique sur les dernières nouvelles à travers le monde dans le cadre du Rapport mondial. Leurs commentaires perspicaces ont mis en lumière l’impact de ces événements sur les victimes de violations des droits humains ainsi que sur les luttes plus larges pour la paix et la justice. Dans cette édition, nous revenons sur l'année écoulée à travers la rubrique Choix de l'Expert.

Le 25 octobre, l'Union africaine (UA) et l'Union européenne ont officiellement lancé leur Initiative conjointe pour la justice transitionnelle en Afrique (ITJA) à Addis-Abeba. Le projet se déroulera sur une période de trois ans et promouvra les processus nationaux de justice transitionnelle en Afrique, conformément à la politique de justice transitionnelle de l'UA et à sa feuille de route. L’ITJA présente plusieurs caractéristiques uniques qui, si elles sont adoptées et mises en avant par tous les acteurs, ont le potentiel d’ouvrir la voie à une voie nouvelle et inspirante vers la paix, la justice et le développement durable sur le continent africain.

L'Union africaine et l'Union européenne ont officiellement lancé un projet de trois ans pour soutenir les États membres de l'UA dans leur intégration de la politique de justice transitionnelle de l'Union africaine et la mise en œuvre de processus de justice transitionnelle au niveau national. Le projet, baptisé Initiative pour la justice transitionnelle en Afrique, sera mis en œuvre par un consortium de trois organisations dirigé par le Centre international pour la justice transitionnelle, l'African Transitional Justice Legacy Fund et le Centre pour l'étude de la violence et de la réconciliation.

Il y a cinq ans, en août 2018, pour marquer ses 100 jours au pouvoir, le Premier ministre arménien Pashinyan s'est adressé à un grand rassemblement sur la place de la République à Erevan pour annoncer officiellement les intentions de son gouvernement d'intégrer des mécanismes de justice transitionnelle dans le programme de réforme arménien post-révolutionnaire. Depuis lors, l’Arménie a mené une série d’initiatives de justice transitionnelle parallèlement à d’autres réformes démocratiques, et elle a réalisé des progrès limités, malgré des revers et des défis majeurs, notamment la reprise du conflit avec l’Azerbaïdjan.

Le nouveau président colombien Gustavo Petro a été élu dans le cadre d'une campagne progressiste visant à renforcer la démocratie, à mettre en œuvre des réformes sociales et à apporter une « paix totale » au pays. Son approche de la paix englobe des négociations politiques avec tous les groupes d'insurgés restants et des dialogues simultanés avec des organisations criminelles visant à leur soumission volontaire à la justice en échange d'une clémence punitive. Mais huit mois après son entrée en fonction, les efforts de Petro pour tenir sa promesse de campagne se heurtent à de nombreux défis.